Bad Time For Human Kind le premier album auto-produit du groupe, qui acquiert ses lettres de noblesse avec son nouveau label et réseau de distribution. les 15 titres sont comme une bouffée d'air frais, bref tout ce qu'on attend de ce groupe qui continue d'évoluer dans son style désormais révélé sans se répéter. La mélodie, les petits brûlots speeds et les vagues de guitares saturées sont au rendez-vous. une tournée dans toute la France de 50 jours 50 concerts est aussi au point pour avril mai 2006, ou le groupe partagera l'affiche avec quelques unes des meilleurs formations actuelles française :
Dirty fonzy,
ISP, the
Pookies,
Guerilla Poubelle,
Unlogistic,
Gravity Slaves,
Chewbacca Allstars,
Jetsex,
Umfm,
FTX... le groupe est prêt à partager du bon temps avec qui le veut.
Avec ce 7eme album
Taranto, les
Burning Heads continuent d'explorer le punk rock de leurs origines, en peaufinant un style qu'ils connaissent bien. Résultat, 17 titres tantôt énergiques, mélodiques ou corrosifs. des textes qui reflètent le monde d'aujourd'hui, ou directement inspires de films, articles, reportages, livres,etc...
Taranto est une invitation au voyage, à la réflexion, c'est une observation et une critique de notre monde en décomposition. " Nous ne voulons pas être les stars académies de demain, fades et insipides, mais juste garder les yeux ouverts et les pieds sur terre.
Burning Heads n'est pas un chemin de croix, le punk rock n'est pas que du bruit. On n'est pas des messies.
Nous sommes juste là pour vous rappeler qu'on est pas dupe!" Sur cet album, il y a une plage Cdrom et 4 vidéos, qui ne passeront jamais a la télé, car elles ne sont pas formates, et n'auront jamais "droit de citer". Qu'importe, de toutes façon,
Marketing is killing art. (album
Taranto, "Yelen" musiques, 2003)
C'est en 1988 que les
Burning Heads démarrent sous l'influence de formations US comme
Dag Nasty,
Government Issue,
Descendents,
Naked Raygun, The
Hard-Ons… Le groupe se jette sans tarder sur scène et multiplie les concerts, d'abord dans son fief (Orléans) puis dans la France entière. Leur premier EP (Black et Noir, 1991) est deja une cinglante reponse au hardcore mélodique américain déferlant sur l'Europe (
Bad Religion,
Nofx,
Down By Law,
Big Drill Car,
All). Les amateurs ne s'y trompent pas.
Burning Heads devient très vite le groupe de l'apres alternatif français. La renaissance du punk-rock français. Si bien que lorsque sort le premier album (
Burning Heads, "Semetery Records", 1992), les fans connaissent déjà les morceaux par coeur. D'autant plus que le disque bénéficie d'une production calibrée de Donnel Cameron, partenaire de Brett Gurewitz (
Bad Religion et boss d"Epitaph Records") qui donne a des titres comme "No Excuse", "Falling", "Place For Me" ou "Making Plans For Nigel" (reprise de
XTC) une merveilleuse saveur qui mélange rapidité et subtilité, mélodie et rage.
Durant cette période, les
Burning Heads joueront partout ou l'on voudra bien d'eux, écumant cafés-concerts comme MJC, assurant les premières parties avec la même verve que ses participations aux festivals de tous poils. C'est comme ça qu'un groupe s'impose. Par la scène.
Dive (Pias France, 1994) bénéficie une fois de plus du savoir-faire d'un grand de la production americaine : Jack Endino (faiseur de son pour
Nirvana,
Mudhoney et autres cadors de l'ère grunge). L'album recèle de vraies pépites punk-rock mélodique. Il faut voir le public devenir geudin lors de l'exécution de "Piece Of Cake", "Sitting In My Room" ou "Dance Of The Ghosts", quand il ne se jette pas dans la fosse sur "Don't Wait For Me" ou "Mr White". Car plus que de communiquer son énergie à travers une musique toujours plus incisive, le groupe partage aussi sa bonne humeur et sa chaleur humaine.
Burning Heads n'est plus seulement un phénomène local. Nos voisins teutons, suisses, belges, italiens et espagnols commencent à subir les élans fougueux des Têtes Brûlées.
Super Modern World (Pias France, 1996) viendra confirmer le talent des punk-rockers orléanais, désormais chef de file d'une vague hardcore mélodique française plus seulement inspirée des productions américaines (celles de Epitaph, Fat Wreck Chords ou Revelation) mais aussi par le style décontracté mais néanmoins soutenu des
Burning Heads. Produit par Fred Norguet et Jacques Garnavault, ce troisième disque aligne des titres survoltés ("Break Me Down", "Angry Sometimes", "Swindle") et revendicateurs ("No", "Homeless") laissant percer de plus en plus la personnalité musicale du groupe. Comme chaque année qui passe, la liste des concerts s'allonge. Tout le monde s'incline devant les prestations de
Burning Heads. On s'y défoule, on s'y amuse, on y transpire et on y retrouve ses amis…
Durant ces premières années, le groupe enregistre quelques EP ("Reds/Beggars", Flying Charentaise ; "Booooo Hoooo", PIAS France) ou MCD ("Piece Of Cake", Pias France ; "Wise Guy", Epitaph), des splits EP (partagés avec
Thompson Rollets,
NRA, The
Marshes) tout en participant à un nombre incroyable de compilations d'envergure confidentielle, nationale ou internationale. Généreux, le groupe distribue ses titres à la scène indépendante française, imposant un respect mutuel à toute une génération d'activistes (fanzines, associations, radios locales, labels underground). La compilation
The Weightless Hits (Pias, 1996) viendra au secours des fans transis, leur apportant quelques-uns de ses titres rares sur une seule et même rondelle. Les fans aiment les Burning. Les Burning aiment leurs fans.
Be One With The Flames (Epitaph, 1998) est un disque important. D'abord, parce que le groupe signe sur le label majeur du punk-rock mélodique. Une consécration méritée de l'avis de tous, même si ce n'est que sur la succursale européenne d'Epitaph. Ensuite, parce que le disque est diffusé dans toute l'Europe grossissant ainsi l'impact international du groupe.
Les tournées avec
Down By Law,
Nofx et
NRA permettent de vérifier la très haute tenue du groupe face aux pointures du même style. On en a vu se sentir bien mal après le set des petits frenchies. Une fois encore, Fred Norguet et Jacques Garnavault retrouvent l'intensité du live et le transmettent dans des morceaux comme "Wise Guy", "Wrong", "Make Believe ou "Time's Up". Le son se durcit. Les compositions aussi. Drôle d'évolution diront certains, habitués à ce que leurs groupes fétiches s'essoufflent un jour ou l'autre.
En 1999, le groupe rejoint Jack Endino à Seattle pour un
Escape (Epitaph, 1999) d'un punk-rock plus brut que jamais mais pourtant mieux maîtrisé ("SOS", "Thinking Of The Time", "No Way" en atteste). Chaque nouvelle livraison discographique s'avère leur meilleure. Et comme Epitaph refuse toujours de distribuer le disque aux States, c'est Victory Records (autre référence en matière de hardcore US) qui l'édite et le distribue aux States, Canada et Japon. Le tableau est quand même incroyable. Nos chers
Burning Heads sur deux des plus gros labels du genre. Chapeau les gars ! En automne 2000, le groupe entame une longue tournée européenne en compagnie de ses camarades de label
Terrorgrüppe et
De Heideroosje qui les amène en Allemagne, Italie, Hollande, Angleterre, …. À leur retour, les
Burning Heads commencent à travailler sur leur "album reggae" tout en cherchant un nouveau label (le contrat avec Epitaph s'enlise).
2001, Et voilà
Opposite sur "Yelen" Musique. Une nouvelle étape pour le groupe désormais en autogestion totale et plus décidé que jamais à contrôler son parcours. Bientôt quinze de punk-rock endiablé. Quoi de mieux que de fêter ça avec un nouvel album différent. Car n'oublions pas qu'avant d'être un disque de reggae, Opposite ("Yelen" musiques, 2001) est avant tout un nouvel album des
Burning Heads (remodelé en début d'année après le départ du guitariste Philippe, remplacé par l'ami de longue date Fonfon). Ce qui en fait forcément quelque chose d'excitant.
Mais à quoi bon argumenter. Le punk-rock a toujours été lié au reggae. Souvenez-vous : The
Clash,The
Ruts,
Stiff Little Fingers,
Basement 5, The
Slits,
Bad Brains…
On ne compte plus les sémillants combos énervés qui ont su imposer leurs idées avec des rythmes jamaïquains plutôt que par leur excès de colère. Les
Burning Heads explorent simplement et pleinement leur culture. Opposite n'est pas un caprice. Rien qu'une extension d'un univers musical. Il permettra au groupe de participer, entre autre, à des festivals dub ou electros, de proposer un plateau de 3 groupes en France pendant un mois (le punky reggae tour 2001) au succès remarquable. L'avant
taranto se traduit aussi par une série de concerts dans les Alpes avec deux groupes punks suédois (
Satanic Surfers,
Adhesive), une tournée de 15 jours en Italie, Sardaigne et Sicile, ainsi qu'un concert en juillet 2002 aux deux alpes, par 3400 mètres d'altitude, à midi, en plein été!
Source : burningheads.com
Par Sebastien -
Voir aussi : Nine Eleven,
First Failure,
Insted,
Count Me Out,
Crippled Youth